21 ans d'exploration |
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![]() Présentation de l'association COCKTAIL PICOS Un groupe d'explorateurs Franco-Espagnols au massif de Picos de Europa |
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Les Dessins : Stéphane GUILLARD Synthèse des topographies : Pat GENUITE Synthèse scientifique : Bernard VIDAL Synthèse Compte rendu : Christophe FOLLEAS Réalisation du site : Brigitte GIMENEZ |
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Plus d'un kilomètre de première dans une belle rivièrees après avoir dévalé 1500 m de puits : ce rêve de bien des spéléologues s'est concrétisé pour l'association Cocktail Picos et l'interclubss Espeleo Valenciano (I.E.V.) au fond de la Torca Del Cerro en août eet septembre 1998. Cerise sur le gâteau
lors de ce camp d'été : l'exploration d'un autre gouffree
: la Torca Idoubeda jusqu'à
La 7ème fois que nous dépassons
la cote - 1000 m sur le massif !
Trois termes caractérisent
aussi bien ces dix-huit années que notre dernier camp : travail
méthodique, ténacité, et chance. Cette conjonction
nous a donné une suite ininterrompue de découvertes passionnantes.
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Le départ des sentiers de randonnées se fait de Bulnes. Marche d'approche jusqu'au Massif central |
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Le secteur du Trave (prononcer Travé) est situé dans le nord-ouest du massif central des Picos de Europa. Il y a deux accès principaux : par le nord depuis Camarmeña et par l’est depuis le Collado de Pandebano (situé 2,5 km à l’ouest de Sotres). L’accès par l’est comporte moins de dénivellation mais la distance est un peu plus longue. Accès depuis le nord : (1820 m de montée, 8,4 kilomètres) De Poncebos, 5 km au sud d’Arenas, quitter la route qui continue vers Sotres, pour suivre en rive gauche le Río Cares sur 700 m et garer les véhicules (attention : chutes de pierres, et vols : c’est un endroit très touristique). On emprunte le sentier vers Bulnes, qui franchit le Cares par le Puente de la Jaya (alt 260 m), puis s’engage dans les gorges du Río Bulnes. A 2,5 km les gorges s’évasent : prendre à droite pour franchir le ruisseau par le Puente de Colines et monter par un sentier qui serpente jusqu’à Bulnes de Arriba (ou Castillo de Bulnes) (alt 712m). Dès les premières maisons, prendre en direction ouest vers Amuesa. Le sentier passe à coté de la Fuente del Torno (alt 830 m), dernier véritable point d’eau où il est utile de remplir les gourdes. Après un agréable faux plat le sentier attaque le Canal de Amuesa alias “le canyon de la mort” en souvenir de ses 400 mètres de dénivelée, dans la fournaise avec un gros sac à dos, et sous les grands rapaces qui tournoient dans le ciel. A 1390 m d’altitude on atteint enfin l’alpage d’Amuesa. Il faut alors bifurquer vers le sud en direction des Cuetos del Trave. Le sentier parfois peu marqué, monte dans la prairie de la Campa del Trave, alias “le pré qui tue”. Ce sentier est situé sur la gauche à proximité du rebord qui domine le lapiaz moutonneux du Jou Lluengo. A 1850 mètres d’altitude, le sentier quitte la prairie (gros cairn) pour s’engager sur le lapiaz. Le suivre attentivement surtout par temps de brouillard (cairns). Encore deux kilomètres à parcourir sur un secteur beaucoup plus accidenté (dont un passage à escalader), pour atteindre le Jou de los Cabrones et le refuge du même nom à l’altitude de 2030 mètres, et une source très fraîche à proximité. Entre les voitures et le refuge la dénivellation est de 1820 m pour un parcours de 8,4 km. A la montée il faut compter 5 à 6 heures sans être chargé. Pour l’anecdote les temps extrêmes vont de 2 h 15’ en petites foulées… à plus de 9 h avec 30 kg et une chaleur torride. Accès depuis l’est : (1200 m de montée, 300 m de descente, 9,1 kilomètres) De Arenas de Cabrales prendre la direction de Poncebos, Tielve, Sotres (à environ 16 km). Peu avant le village de Sotres, dans une épingle à cheveux sur la gauche, s’engager dans un chemin carrossable qui se dirige vers Invernales de Cabao. Il faut alors traverser le hameau et s’engager sur une piste en principe interdite à la circulation, qui monte vers Pandebano. Il faut laisser les véhicules au terminus du chemin : alt 1130 m. Prendre un sentier assez large qui passe à Majada la Terenosa puis au Collado Vallejo. En continuant ce sentier on arrive au refuge J.D. Ubeda (alt 1953 m), au pied du majestueux Naranjo de Bulnes. Peu avant ce refuge on peut faire un détour à l’entrée de la Torca Urriello (-1017), qui se trouve 200 m au nord-ouest du sentier. A partir du refuge prendre
un chemin assez peu marqué vers l’ouest / nord-ouest. Suivre les
cairns dans les rochers jusqu’à la crête par un passage en
escalade, puis par un sentier de flanc jusqu’au point le plus haut : Horcada
Arenera (col situé à 2283 m). La suite du chemin, peu marqué
se fait dans le lapiaz. Par temps de brouillard la probabilité de
perdre le chemin est grande si l’on ne connaît pas bien les lieux.
Enfin après un dernier col on atteint le refuge du Jou de los Cabrones
(ou refuge J.R. Lueje, alt 2030 m), avec la source en contrebas.
(Temps d'accès : environ 5 heures sans être chargé)
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Les bulletins Cocktail Picos sont disponibles
auprès de notre association.
Journal 99 au prix de 70.00 f Journal 20 ans d'exploration au prix de 70.00 f Vous trouverez sur les bulletins des informations suivantes ::
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Membres
du bureau de l'association COKTAIL PICOS
Siège social de l’association Cocktail Picos : Chez Pat GENUITE : Le Moroux 07170 LUSSAS Suite à l’assemblée générale du 6 mai 2000 le Comité Directeur de l’association est composé des membres suivants : Pat GENUITE (président)
Jean-François GAUCHER (secrétaire)
Alain HENRY (trésorier)
Odile HEYRAUD (trésorière adjointe)
Bernard VIDAL
Christophe FOLLEAS
Joan ERRA
Lubin CHANTRELLE
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Après
une cuvée 1998 vraiment exceptionnelle : 1 km de première
à -1500 à la Torca del Cerro (-1589 m) et encore un -1000
avec la Torca Idoubeda portée à -1167 m, notre camp Picos
1999 ne pouvait prétendre à d'aussi bons résultats.
Avec la perspective de déséquiper la Torca del Cerro, gouffre non seulement très profond mais en plus "cher" pour sa profondeur, nous ne risquions guère la surpopulation. D'ailleurs seuls 10 participants sur les 28 français de 98 ont répondu présent cette année. Heureusement l'équipe de Cocktail Picos s'est renforcée de 13 nouveaux venus dont 8 de la région parisienne. Nous avons donc été 23 spéléos de Cocktail Picos et 12 de l'Interclub Espeleo Valenciano (avec qui nous collaborons de façon continue depuis 5 ans) à nous relayer entre le 24 juillet et le 11 septembre. Le démarrage a été à la fois fastidieux et laborieux : nécessité d'un aller-retour en week-end aux Picos pour amener le matos à héliporter, et un seul espagnol présent la première semaine d'août donc pas grand chose de fait. Mais le camp est ensuite parti sur les chapeaux de roues : spéléos disponibles, organisation et motivation nous ont permis de terminer et de déséquiper totalement la Torca del Cerro en seulement 11 jours. Ce trou nous a vraiment comblés puisqu'il nous a offert l'exploration mondiale la plus profonde depuis l'entrée d'une cavité, mais après presque 10 ans d'efforts à parcourir ces successions de puits qui n'en finissent pas et ces méandres étroits, la fin du déséquipement a été un réel soulagement. Nous avons alors pu reprendre la Torca Idoubeda : le fond de -1167 a été revu avec des yeux neufs mais sans prolongement. Par contre à -890 l'équipement d'une grande vire nous a permis de découvrir la suite de la galerie des seins blancs : arrêt dans cette branche à -1023 après 400 mètres de première supplémentaire. Enfin la reprise du T31 (-570), au très violent courant d'air aspirant, n'a pas encore donné les résultats à la mesure de son potentiel. En résumé cette cuvée 99 a été plutôt maigre en première car : - Elle a été riche d'un gros déséquipement, - Les découvertes sur le secteur deviennent un peu moins aisées (ce qui n'est pas surprenant après 17 camps d'été), -
La chance nous a peut-être moins sourit qu'en moyenne
Les
prévisions Lors
de cette même réunion nous avons fait les prévisions
suivantes : -
soit jusqu'à -1330 avec un déséquipement dans la
foulée et une fouille à la remontée (hypothèse
1) Dans les deux cas il s'agissait de redescendre les amarrages, réinstaller les cordes lovées au sommet des puits et d'installer un bivouac de deux hamacs chauffants à -695. Sous réserve d'être assez nombreux en début de camp et bien organisés, nous tablions sur 5 à 7 jours pour rééquiper jusqu'à -1300, avec un jour de plus pour rééquiper jusqu'à -1492. En ajoutant le déséquipement nos prévisions étaient de : Hypothèse 1 : Déséquipement depuis -1330 avec fouille à la remontée Cette hypothèse correspond à 2200 mètres de cordes et un bivouac à ressortir, soit 25 kits, ce qui fait 8 à 10 jours de déséquipement avec le ratio de 2,5 à 3 kits ressortis en moyenne par jour. Mais d'une part il faut aller voir les derniers points d'interrogation, d'autre part le trou est plus dur, il faut donc rajouter 3 à 5 jours, soit 11 à 15 jours de déséquipement. Nombre de jours nécessaires pour rééquipement + déséquipement avec hypothèse 1 : entre 16 et 22 jours Hypothèse 2 : Explo amont collecteur + déséquipement et fouille à la remontée Pour un rapport intérêt / temps passé acceptable cette hypothèse n'était envisagée que si le nombre de jours supplémentaires était de 2 jours par rapport à l'hypothèse 1 (cela impliquait donc un seul bivouac à -700 et qu'une seule équipe assure : rééquipement de -1330 à -1500 avec les cordes stockées à -1330, explo, topo, et déséquipement de -1500 à -1330) Nombre de jours nécessaires pour rééquipement + déséquipement avec hypothèse 2 : entre 18 et 24 jours D'autres hypothèses ont été discutées dans la réunion préparatoire en particulier l'éventualité d'une plongée du siphon de -1589 mais cela conduisait : - A un temps supplémentaire de l'ordre d'une dizaine de jours en supposant que le plongeur soit présent au bon moment du camp : Rééquipement jusqu'au fond, installation et déséquipement du 2ème bivouac à -1300, descente et remontée du matos de plongée, déséquipement plus important, … - A un nouvel effort non négligeable et plutôt rébarbatif (le portage des bouteilles sur deux fois les 1750 m de verticales entre l'entrée et le fond, sans compter les méandres étroits ..) cumulé avec un déséquipement baston. - Et cela pour un résultat aléatoire, et pour une explo réalisée par une seule personne. Compte
tenu de ces éléments comparés aux autres possibilités
de découvertes, c'est à une large majorité que
la perspective d'une plongée a été écartée.
4 Le déroulement réel C'est donc déterminés à en finir avec le T 33, 9 ans après sa découverte, que nous arrivons aux Picos le 7 août. Les Espagnols n'ont guère pu faire avancer les choses; en effet suite à la défection pour blessure d'un de ses copains, Miguel LUCAS est tout seul depuis une semaine à garder le matos héliporté, et n'a donc pu que ressortir une petite partie du stock de matos de la planque … Le
rééquipement du T33 ne débute donc que le 8 août.
Les différentes descentes sont récapitulées dans
la page du Torca Del Cerro. |
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DE 1981 A 1998 (cavités de plus de 100 mètres de profondeur) Explorations
réalisées avec :
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