- 1589 m |
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Le 14 août
1990 Joan ERRA et Alain HENRY (Bob) lors d’une séance de prospection
découvrirent l’entrée du T 33 (Torca del Cerro). Ils ne se
doutaient pas à l’époque de l’importance de cette fabuleuse
découverte. Les débuts d’exploration ont été
difficiles à cause des nombreuses escalades nécessaires,
des étroitures, et par la présence de plusieurs réseaux
parallèles. En 1996 alors qu’une équipe s’arrête dans
une salle à -730 qu’elle croit être la fin du trou, David
et Charly trouvent la suite du gouffre grâce à la crue, guidés
par un bruit de chute d’eau.
ils débouchent ainsi au sommet d’un vaste puits de 95 mètres. Après 8 ans d’explorations ce n’est que la 2ème quinzaine d'août 1998 que le gouffre va livrer enfin ses secrets : Philippe et Frédo, puis Narbé et Pat explorent une rivière sur plus d’1 km et s’arrêtent sur un siphon à la côte -1550. Quelques jours plus tard David et José-Antonio en explorant une galerie fossile trouvent un puits de 70m. Le 28 août Bernard et Fofo descendent ce puits et butent sur le siphon terminal à la côte -1589. La «punta ! ! !» décrite si souvent par David prend alors tout son sens. L’histoire des explorations au Travé continue… Le T 33 est à ce jour le record mondial de l’exploration la plus profonde depuis l’entrée d’une cavité. C’est en effet un trou « baston » avec énormément de puits (82 verticales équipées entre l'entrée et le fond) et parfois des zones étroites et des remontées qui augmentent la difficulté. Le dernier «petit » qui est en cours d’exploration est la Torca Idoubeda qui devient le 7ème -1000 que nous atteignons au Picos… Au delà de ce record le camp «Picos » c’est une sympathique histoire d’amitié Franco-Espagnole ou chaque participants a joué un rôle certain dans l’exploration du massif. L’association Cocktail Picos qui explore la zone depuis plus de 18 ans a suscité de nombreuses vocations. Car la spéléo au « Picos de Europa » c’est une fabuleuse aventure humaine ou l’esprit d’entraide est toujours présent. Bien entendu n’oublions pas les piliers de l’association : Narbé, Joan, Pat, Nico, Bob qui sont toujours présents sur le terrain. Depuis 2 ans de nouveaux jeunes « Picossiens » et surtout « la tribu… » sont venus élargir le cercle de l’association. La relève est en bonne voie et doit continuer les efforts entrepris par les « anciens ». Car c’est à ce prix de « bon sens » et « de travail» que l’on arrive aujourd’hui à des résultats. La spéléo
est une maîtresse exigeante mais je suis sûr aujourd’hui que
je suis conquis par l’ambiance et la beauté du monde minéral
des Picos : le coucher de soleil sur le « Naranjo de Bulnes »
, la brume matinale au - dessus du lapiaz d’Idoubeda , le campement
basé sur un cirque d’aspect « lunaire » sont autant
de souvenirs qui trottent dans ma tête tout au long de l’année..
BREF HISTORIQUE Les principales explorations chaque année ont été les suivantes : 1990 : L'entrée du T 33 est découverte. Le courant d'air invite à insister par des désobstructions à -17 et -40 avec groupe électrogène et perforateur. L'entrée du T 33 Bis est découverte depuis sous terre, et l'exploration est menée jusqu'à un cul de sac à -167. 1991 : Après plus de 110 m d'escalades variées et une désobstruction à -110 la suite est découverte. A -270 le gouffre se divise en deux réseaux : le premier est exploré jusqu'à -352 et le second jusqu'à -378 : arrêt sur puits dans les deux cas. 1992 : L'exploration pénible du réseau 1 (méandre étroit et désobstruction) se termine dans le réseau 2. Ce dernier est exploré jusqu'à -450 : arrêt sur coude de méandre étroit avant un puits. Les recherches sous terre et en surface pour shunter la zone d'escalades entre -145 et -94 s'avèrent infructueuses. 1993 : Après élargissement du méandre de -450, l'exploration est poursuivie par une succession de beaux puits et de méandres assez étroits jusqu'à -700 (arrêt sur puits). 1994 : Le réseau Atacama est exploré de -390 à -480, avec la désobstruction d'un méandre à -400. Un réseau parallèle est exploré entre -203 et -260. 1995 : L'exploration du réseau Atacama est poursuivie de -480 à -545 grâce à des désobstructions ponctuelles. Ce réseau rejoint le cheminement principal. 1996 : Reprise des explorations à –700 : le gouffre est prolongé jusqu’à une nouvelle verticale à –925. 1997 : La cavité se poursuit avec un profil toujours vertical : arrêt de nouveau au sommet d’un puits à –1463. 1998 : Une rivière est découverte à -1500 et plus d'un kilomètre de galeries sont explorées jusqu'au siphon terminal à -1589. |
Torca de Los Rebeccos - Torca Del Cerro |
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- 1510 m Photo
B. Vidal
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Nous analysons dans
les lignes qui suivent les durées de progression pour parcourir
la cavité et les deux principaux modes d'utilisation du ou des bivouacs.
1 : Durées de progression Le tableau ci-dessous fournit les temps minima, moyens et maxima pour parcourir la cavité de l'entrée au fond avec deux points intermédiaires à -700 et -1300. Il s'agit de temps effectivement constatés pour des descentes au fond de spéléos de Cocktail Picos. Les temps maxi peuvent encore s'allonger selon la rapidité (ou plutôt la lenteur) de progression du spéléo dans ce type de cavité et sa méconnaissance préalable du trou. Ces durées correspondent à une progression avec un kit de poids moyen, et avec un équipement en place (pas d'équipement, ni de déséquipement). Elles ne prennent pas en compte le ou les arrêts pour bivouaquer. 2 Utilisation du ou des bivouacs Deux bivouacs de deux hamacs chauffants à double bougie étaient installés dans la cavité : l'un à -700 (exactement à -695 à la base du P14), l'autre à -1300 (exactement à -1302 dans la salle au bas de El Sótano). Deux techniques de descentes
principales ont été utilisées, la première
en août, la deuxième en septembre :
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Le but de cet article est de relater le déroulement du déséquipement de la Torca del Cerro, ce qui peut être intéressant à titre d'historique, et à titre d'expérience pour ce gouffre ou pour des gouffres comparables. Un déséquipement
en spéléo n'est jamais très folichon mais quand
il faut descendre à -1330 et ressortir Pour qu'une telle épreuve ne se transforme pas en galère, ou en fardeau que l'on traîne tout au long du camp et qui ne permet plus guère de faire des explos, voire en débandade avec l'abandon d'une certaine partie du matos (cela s'est déjà vu pour des déséquipements de gros trous …) certaines précautions sont nécessaires.
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Exploration d'un petit réseau paralllèle à - 1105 m Lors du déséquipement de la Torca del Cerro nous avons été voir à -1105, au bas du puits du Mégabloc (P 45), le départ non vu depuis la première en 1997 (cf. description publiée dans le rapport 1998 page 31). Nous avions alors pris le passage de gauche, au nord (R8), mais avions délaissé celui de droite, au nord-est. Dans ce dernier la descente se fait finalement sans corde : on désescalade entre des blocs puis dans une fissure qui comme cela était probable rejoint bien le sommet de la Salle Olvidar (reconnaissable). Une partie du courant d'air aspirant s'engage d'ailleurs dans ce second passage.
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PAR LE Pr. NOUGAT Cette petite note ( humoristique
comme vous l’aurez compris ) vous fait part de la petite expérience
que j’ai acquise sur cette saine activité. Nous parlerons ici des
hamacs chauffants de type manchons à bougies avec surtoile ( voir
dessin) + inventaire hamac
Le dormeur qui gigote ne dort pas, il somnole avec un nœud à l’estomac qui dit : “ et si ça prenait feu ” ? Pour bien dormir, il faut avoir l’esprit tranquille et pour cela il faut un hamac stable. D’où l’intérêt d’utiliser 3 points de fixation au minimum. Nota bene : Certaines décoctions de plantes aromatiques ou inhalées sous forme de fumée bleue, ont un effet soporifique et relaxant pouvant améliorer l’état d’esprit du sujet, que ce soit avec des hamacs bi- tri- ou quadripoints. Ici on ne compte plus les points mais les éléphants bleus). Inventaire : 1 hamac
A l’abri du courant d’air.
Leçon n°2 : installation des hamacs Les spits ou les points
d’amarrage naturels doivent se situer assez haut pour que les manchons
du hamac ne touchent pas le sol quand le dormeur est dans le hamac, sans
toutefois qu’il faille un escabeau pour y accéder. En fait, il faut
qu’à vide le hamac soit bien tendu, presque à l’horizontal.
Les manchons sont alors à environ 50cm du sol.
Leçon n°3 : le réglage Le cabestan prend ici toute sa valeur, il permet de régler facilement la longueur des haubans pour tendre le hamac en position horizontale. Poser la surtoile à l’aide d’une cordelette tendue au dessus du hamac sur les points de fixation de ce dernier (voir dessin). On peut, bien sûr, utiliser tous les AN disponibles à la place de ces points, si la topographie du lieu le permet. Une fois la cordelette tendue, on fixe la surtoile à l’aide de pinces à linge pour éviter que cette dernière glisse. La surtoile à l’air
plaquée au hamac mais une fois qu’on est à l’intérieur,
notre poids fait descendre le hamac alors que la surtoile reste en hauteur.
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