L'exemple
de notre dernier -1000 : la Torca Idoubeda qui n'a nécessité
qu'une désobstruction assez modeste à l'entrée (une
séance pour passer et 2 séances pour calibrer le passage)
prouve que de belles explos sont encore possibles dans des cavités
entièrement nouvelles. La découverte de ces entrées
non explorées avec courant d'air passe par une prospection assez
fine que nous n'avons jamais réalisée du coté des
Français (Spéléo Club de la Seine de 82 à
89 puis Cocktail Picos de 90 à 99), mais que les Espagnols de l'IEV
ont réalisé en partie. Ces derniers ont ainsi laissé
trace dans leurs rapports annuels successifs des explorations de pas mal
de petites cavités.
La
Torca Idoubeda reste à fouiller soigneusement, en particulier
au niveau du fond et de la Salle du stégosaure, même si
compte tenu des courants d'air la probabilité de grands prolongements
vers l'aval, et pourquoi pas vers le collecteur qui n'est pas bien loin,
semblent faibles. Cette fouille nous permettra à minima de ne
pas avoir de regrets ultérieurs.
Torca
Idoubeda : la cavité a été rééquipée
et fouillée du Karcher jusqu'au sommet du puits du Mysti-Bloc
(-900). Un nouveau réseau a été découvert
dans le prolongement de la galerie des Seins blancs au sommet du P92
(Capt'ain Cok). Il jonctionne par deux puits avec le sommet du P92.
La
suite est encore à trouver... Quoiqu'il n'y ait pas eu de relevé
de courant d'air dans ces deux puits, on peut supposer que le courant
d'air descendant observé dans l'Opasalla y est également
présent. On retrouve une partie du courant d'air au fond du gouffre
dans deux diaclases aspirantes et impénétrables (20m au
dessus du Karcher en haut du R2/P15 et dans l'actif qui suit le Karcher).
DESCRIPTIF
: Vire de l’eau lointaine- Salle du No Futur
Au
départ du Mysti bloc, escalader en rive droite sur environ cinq
mètres pour accéder à la vire de l’eau lointaine.
Cette vire se développe sur une trentaine de mètres. Elle
se rétrécit, et on la quitte pour rejoindre une pente
ébouleuse une dizaine de mètres plus bas, qui redonne
dans le Mysti bloc. On remonte cette pente ébouleuse, et il faut
ensuite descendre entre les blocs pour accéder à un puits
de cinq mètres. Après quelques mètres, un autre
puits de six mètres permet de prendre pied dans une galerie de
dix mètres de large et cinquante mètres de haut.
La
galerie de l’écho est encombrée au sol par des blocs.
Son parcours nous permet de rejoindre un actif qui provient d’un méandre
remontant en rive droite. L’actif se perd aussitôt par un puits
entre les blocs qui jonctione avec le Captain’Cok. Au niveau de l’actif,
il faut prendre rive gauche pour accéder à la Fosse aux
ours. La descente d’une vingtaine de mètres s’effectue le long
d’une coulée stalagmitique. La galerie a ici des proportions
énormes (20 m de large pour 50m de hauteur). La galerie est rectiligne
et la progression se fait entre les blocs qui jonchent le sol. Plusieurs
coulées proviennent du plafond. Un petit col formé par
des blocs marque un changement de direction de la galerie. C’est la
salle du Stégosaure, elle est maintenant couverte d’argile au
sol recreusé par un actif (qui n’est plus là) qui donne
sur un puits. Il est à noter que le plafond de la galerie s’incline
fortement et ceci jusqu’au fond (chevauchement ?), et que l’on observe
au niveau du puits sur la paroi d’en face, une trace de remplissage
correspondant au niveau d’argile de la galerie.
On
accède au puits en paroi droite, et l’on descend sur environ
vingt cinq mètres. Un actif crève le plafond et passe
entre les blocs. On retrouve l’actif après un ressaut, pour le
perdre après quelques mètres de méandre fortement
érodé dans une diaclase ou faille de vingt cm de large.
Le méandre continue dans les mêmes dispositions pour finir
sur un puits d’environ vingt mètres. Il donne dans la salle terminale
dont la suite est obstruée par les innombrables blocs qui constituent
le sol de la salle. Il est à noter qu’il y a aussi un remplissage
dans cette salle. Situé dans l’éboulis, ce remplissage
est caractérisé par une alternance de couches fines, et
il est incliné, ce qui témoigne peut être d’un soutirage.
Les
objectifs de l'an 2000 dans ce gouffre sont :
-
Désobstruction du Karcher.
- Revoir de nouveau les puits du Chourmo et du Capt'ain Cok.
- Exploration dans le nouveau réseau du 2ond actif et de
la diaclase à aragonite située à l'est de
la salle Ztegozor (chevauchement ?).
- Escalade des plafonds de la salle Marianne : deux départs
au sommet de la salle et un méandre qui semble rejoindre la galerie
des Seins blancs.
Il
faudra ensuite déséquiper, mais même si le déséquipement
d'un moins -1000 reste rude, la tâche sera beaucoup plus aisée
que pour la Torca del Cerro.
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