TORCA  IDOUBEDA   - 1167 m
Le Pico Albo 2442 m
La Torca Idoubeda s'ouvre dans le ravin 
au pied de ce sommet
 
Descente d'un puits de 20 m
à la cote -305 m
Photo Bernard VIDAL

 

 
 
 
Salle Kikopikao à - 324 m

  Photo : Bernard VIDAL


 
 
 
 

 
Entrée de la Torca Idoubeda

 
HISTORIQUE

1995 : La Torca Idoubeda est découverte le 12 août 1995 par David Maragliano lors d'une séance de prospection à proximité du lieu de camp du SCAV (Spéléo Club Alpino Valenciano) en 1983. Les jours suivants l'entrée trop étroite d'où sort un violent courant d'air est élargie et le gouffre est exploré jusqu'à - 125 au sommet d'un petit puits.

1996 : Le méandre d'entrée est d'abord correctement calibré, puis le gouffre est exploré jusqu'à un petit siphon à la côte -225, dans un réseau sans courant d'air. 

1997 : Le courant d'air et donc la suite du trou sont retrouvés dans une lucarne à -175. L'exploration du gouffre au profil assez vertical est menée jusqu'à la profondeur de -650 environ (topographie réalisée jusqu'à -628).

1998 : L'exploration continue sans difficulté particulière. Les découvertes majeures sont: la salle Marianne, la galerie Lopassala, le P92. Le fond provisoire (?) est atteint à la côte   -1166m 
 


 

 
L'exemple de notre dernier -1000 : la Torca Idoubeda qui n'a nécessité qu'une désobstruction assez modeste à l'entrée (une séance pour passer et 2 séances pour calibrer le passage) prouve que de belles explos sont encore possibles dans des cavités entièrement nouvelles. La découverte de ces entrées non explorées avec courant d'air passe par une prospection assez fine que nous n'avons jamais réalisée du coté des Français (Spéléo Club de la Seine de 82 à 89 puis Cocktail Picos de 90 à 99), mais que les Espagnols de l'IEV ont réalisé en partie. Ces derniers ont ainsi laissé trace dans leurs rapports annuels successifs des explorations de pas mal de petites cavités.

La Torca Idoubeda reste à fouiller soigneusement, en particulier au niveau du fond et de la Salle du stégosaure, même si compte tenu des courants d'air la probabilité de grands prolongements vers l'aval, et pourquoi pas vers le collecteur qui n'est pas bien loin, semblent faibles. Cette fouille nous permettra à minima de ne pas avoir de regrets ultérieurs. 

 Torca Idoubeda : la cavité a été rééquipée et fouillée du Karcher jusqu'au sommet du puits du Mysti-Bloc  (-900). Un nouveau réseau a été découvert dans le prolongement de la galerie des Seins blancs au sommet du P92 (Capt'ain Cok). Il jonctionne par deux puits avec le sommet du P92. 

La suite est encore à trouver... Quoiqu'il n'y ait pas eu de relevé de courant d'air dans ces deux puits, on peut supposer que le courant d'air descendant observé dans l'Opasalla y est également présent. On retrouve une partie du courant d'air au fond du gouffre dans deux diaclases aspirantes et impénétrables (20m au dessus du Karcher en haut du R2/P15 et dans l'actif qui suit le Karcher).
 

DESCRIPTIF : Vire de l’eau lointaine- Salle du No Futur 

Au départ du Mysti bloc, escalader en rive droite sur environ cinq mètres pour accéder à la vire de l’eau lointaine. Cette vire se développe sur une trentaine de mètres. Elle se rétrécit, et on la quitte pour rejoindre une pente ébouleuse une dizaine de mètres plus bas, qui redonne dans le Mysti bloc. On remonte cette pente ébouleuse, et il faut ensuite descendre entre les blocs pour accéder à un puits de cinq mètres. Après quelques mètres, un autre puits de six mètres permet de prendre pied dans une galerie de dix mètres de large et cinquante mètres de haut.

La galerie de l’écho est encombrée au sol par des blocs. Son parcours nous permet de rejoindre un actif qui provient d’un méandre remontant en rive droite. L’actif se perd aussitôt par un puits entre les blocs qui jonctione avec le Captain’Cok. Au niveau de l’actif, il faut prendre rive gauche pour accéder à la Fosse aux ours. La descente d’une vingtaine de mètres s’effectue le long d’une coulée stalagmitique. La galerie a ici des proportions énormes (20 m de large pour 50m de hauteur). La galerie est rectiligne et la progression se fait entre les blocs qui jonchent le sol. Plusieurs coulées proviennent du plafond. Un petit col formé par des blocs marque un changement de direction de la galerie. C’est la salle du Stégosaure, elle est maintenant couverte d’argile au sol recreusé par un actif (qui n’est plus là) qui donne sur un puits. Il est à noter que le plafond de la galerie s’incline fortement et ceci jusqu’au fond (chevauchement ?), et que l’on observe au niveau du puits sur la paroi d’en face, une trace de remplissage correspondant au niveau d’argile de la galerie.

On accède au puits en paroi droite, et l’on descend sur environ vingt cinq mètres. Un actif crève le plafond et passe entre les blocs. On retrouve l’actif après un ressaut, pour le perdre après quelques mètres de méandre fortement érodé dans une diaclase ou faille de vingt cm de large. Le méandre continue dans les mêmes dispositions pour finir sur un puits d’environ vingt mètres. Il donne dans la salle terminale dont la suite est obstruée par les innombrables blocs qui constituent le sol de la salle. Il est à noter qu’il y a aussi un remplissage dans cette salle. Situé dans l’éboulis, ce remplissage est caractérisé par une alternance de couches fines, et il est incliné, ce qui témoigne peut être d’un soutirage.
 

Les objectifs de l'an 2000 dans ce gouffre sont :

 - Désobstruction du Karcher.
 - Revoir de nouveau les puits du Chourmo et du Capt'ain Cok.

 - Exploration dans le nouveau réseau du 2ond actif et de la diaclase à aragonite  située à l'est de la salle Ztegozor (chevauchement ?).

 - Escalade des plafonds de la salle Marianne : deux départs au sommet de la salle et un méandre qui semble rejoindre la galerie des Seins blancs.

Il faudra ensuite déséquiper, mais même si le déséquipement d'un moins -1000 reste rude, la tâche sera beaucoup plus aisée que pour la Torca del Cerro.